ORSON WELLES

Orson Welles, acteur et scénariste américain, est né le 6 mai 1915 dans le Wisconsin, États-Unis. En 1934, il réalise (The Hearths of Age), un court-métrage muet de cinq minutes. La même année, il rejoint la radio et crée l’un des événements radiophoniques majeurs du siècle en adaptant (La Guerre des mondes) de Herbert George Wells pour les ondes. Son premier long-métrage, Citizen Kane (1941), révolutionne le cinéma par sa narration innovante et l’usage de la caméra subjective. Le film s’inspire de la vie du magnat de la presse W.R. Hearst, qui tenta de le censurer. Salué par la critique, Citizen Kane ne rencontra toutefois pas le succès populaire. En 1942, Welles réalise (La Splendeur des Amberson), qui ne rencontre pas non plus le succès commercial. Il décide alors de se concentrer sur sa carrière d’acteur, apparaissant dans (Jane Eyre) en 1944, réalisé par Robert Stevenson, avant de revenir à la réalisation avec (Le Criminel) en 1946. En 1948, il monte (La Dame de Shanghai), mais malgré son inventivité, le film reste incompris. Avant de quitter les États-Unis, il adapte également (Macbeth) de Shakespeare. Installé en Europe, Welles utilise ses revenus pour autofinancer ses films. Il joue ainsi dans (Le Troisième Homme) de Carol Reed (1949). Il collabore avec de grands réalisateurs : (Si Versailles m’était conté…) de Sacha Guitry (1954), (Moby Dick) de John Huston (1956), (Le Génie du mal) de Richard Fleischer (1959), et (La Décade prodigieuse) de Claude Chabrol (1971). En tant que réalisateur, il poursuit l’adaptation de pièces classiques avec (Othello) (1952) et (Falstaff) (1966), poursuivant sa démarche entamée avec Macbeth. Il réalise également (La Soif du mal) (1958) et (Le Procès) (1963), d’après le roman de Kafka. Son dernier film est (Vérité et Mensonges) (1975). Orson Welles est un génie exubérant, maîtrisant tous les domaines artistiques. Incompris de son vivant, il est aujourd’hui reconnu comme un réalisateur visionnaire.