FRANÇOIS TRUFFAUT

François Truffaut naît le 6 février 1932. Dès 1939, passionné de lecture, le jeune François fréquente aussi assidûment les cinémas, le soir comme pendant les heures de classe. Il rassemble près de trois cents dossiers composés d’articles de journaux découpés et de photographies dérobées dans les salles, consacrés à des cinéastes tels que Renoir, Gance, Cocteau, Vigo, Clair, Allégret, Clouzot ou encore Autant-Lara. À partir de 1946, après avoir quitté l’école, il découvre avec son ami Robert Lachenay le cinéma américain et multiplie les séances dans les ciné-clubs. C’est à cette période qu’il rencontre André Bazin, critique de cinéma et animateur du Centre d’initiation cinématographique du programme gouvernemental Travail et Culture. En 1955, il réalise ses premières interviews avec Alfred Hitchcock et publie une nouvelle (Antoine et l’orpheline) dans La Parisienne. En 1956, il devient assistant de Roberto Rossellini sur trois films inachevés. Dès 1957, il passe à la réalisation et fonde sa société de production, (Les Films du Carrosse) en hommage au film Le Carrosse d’or de Jean Renoir. La même année, il tourne le film (Les Mistons). En 1959, il réalise (Les Quatre Cents Coups), salué par la critique et le public et récompensé par le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes. Le film marque l’émergence de la Nouvelle Vague et constitue le premier épisode de la saga d’Antoine Doinel, poursuivie avec (Antoine et Colette) en 1962, (Baisers volés) en 1968 Truffaut apparaît aussi comme acteur, notamment dans ses propres films : (L’Enfant sauvage) en 1970, (La Nuit américaine) en 1973, (La Chambre verte) en 1978, mais aussi dans (L’Histoire d’Adèle H) en 1975 ou (L’Homme qui aimait les femmes) en 1977. Steven Spielberg lui confie un rôle dans (Rencontres du troisième type) réalisé en 1977. Reconnu à la fois par le public et par ses pairs, Truffaut reçoit de nombreuses distinctions comme le Prix de la mise en scène à Cannes en 1959 (Les Quatre Cents Coups), l’Oscar du meilleur film étranger en 1974 (La Nuit américaine), puis, en 1981, un triomphe aux Césars avec (Le Dernier Métro) en 1980, récompensé par dix prix dont celui du meilleur réalisateur. Il sera encore nommé en 1984 pour (Vivement dimanche) en 1983.